Comprendre les paramètres d’exposition
Après mon premier article “comment bien débuter la photographie”, je vais vous expliquer les notions de base pour bien comprendre comment fonctionne votre appareil photo.
Une fois la lecture terminée de ce guide, vous serez capable d’utiliser les modes semi automatique et manuel de votre appareil photo.
I – Clic clac Kodak !
Tout d’abord il faut bien comprendre le principe de base de la photographie, pour cela nous allons faire un peu étymologie, voici ce que nous dit wikipedia :
Le mot « photographie » a été créé par John Herschel et provient de deux racines d’origine grecque :
– le préfixe « photo- » (φωτoς, photos : lumière, clarté) — « qui procède de la lumière », « qui utilise la lumière » ;
– le suffixe « -graphie » (γραφειν, graphein : peindre, dessiner, écrire) — « qui écrit », « qui aboutit à une image ».
Littéralement : « peindre avec la lumière ».
Donc pour “peindre avec la lumière” nous devons laisser passer la lumière à travers différents éléments (lentilles de l’objectif, diaphragme, obturateur) jusque sur le capteur, qui transformera le tout en image.
Avant de prendre ma photo, la lumière traverse l’objectif et ses lentilles, se reflète sur le miroir afin d’être visible dans le viseur.
Une fois que j’appuie sur le déclencheur, le miroir se relève laissant passer la lumière qui va traverser l’obturateur et venir s’imprimer sur le capteur.
Voilà, ma photo est prise.
Nous allons maintenant aborder les trois différents paramètres qui permettent de bien exposer une photo, c’est à dire que l’image ne soit ni trop sombre (sous exposée), ni trop claire (surexposée).
II – ISO – la sensibilité
Les ISO, ou anciennement ASA en argentique, déterminent la sensibilité à la lumière du capteur ou de la pellicule. Nous pouvons régler les ISO sur une plage allant de 50 à plus de 102 000 ISO sur certains boîtiers numérique haut de gamme.
Plus le nombre est petit, moins le capteur sera sensible et plus il faudra de temps au capteur pour imprimer la même quantité de lumière.
C’est très utile pour éviter de surexposer une photo. Si je veux prendre un paysage un jour de grand soleil, je serais tenté de régler la sensibilité sur 100 ISO, afin d’avoir une marge de manœuvre avec mon ouverture et mon temps de pose. Par contre si je suis le soir dans une pièce mal éclairée, afin d’éviter de faire des temps de pose trop long qui pourraient occasionner des flous, je vais régler mon boitier sur 800 ISO ou plus.
III – Ouverture du diaphragme
Le diaphragme est un élément mécanique présent dans l’optique, constitué de lamelles métalliques avec un trou en son centre.
Son ouverture ou sa fermeture change la taille de ce trou et conditionne la quantité de lumière qui va passer à travers.
L’ouverture du diaphragme est par convention exprimé par la valeur f/.
Plus la valeur f/ est petite (par exemple f/1.4), plus le diaphragme est ouvert en grand, laissant entrer une grande quantité de lumière.
Plus la valeur f/ est grande (par exemple f/22), plus le diaphragme est fermé, limitant ainsi la quantité de lumière qui traverse l’objectif.
La modification de ce paramètre agit également sur la profondeur de champ (PDC), c’est à dire la zone de netteté de l’image.
Je m’explique : si mon diaphragme est ouvert en grand (par exemple f/1.4), seule une petite partie de ma photo sera nette, le reste sera floue. Cela est très utile lorsque je réalise un portrait, ou je vais faire ma mise au point sur le visage, qui lui sera net, alors que l’arrière plan sera flou, permettant ainsi de détacher mon sujet du fond.
A l’inverse, si je ferme mon diaphragme (par exemple à f/22), toute ma photo sera nette.
IV – Vitesse d obturation
La vitesse d’obturation, ou temps de pose, correspond à la durée pendant laquelle l’obturateur reste ouvert exposant ainsi le capteur ou la pellicule à la lumière.
Cette vitesse se mesure en seconde, elle peut aller de 1/4000 de seconde, à plus de 30 secondes.
Ce temps de pose va influencer le rendu de l’image. Une vitesse très rapide (par exemple 1/4000 s) va figer le sujet, alors qu’une vitesse lente va mettre en valeur le mouvement.
Je m’explique avec un exemple concret :
Je suis à un meeting aérien, et je veux photographier un avion équipé d’un moteur à hélice.
Si je choisis une vitesse rapide, les hélices de l’avion seront figées, je pourrais bien les distinguer, comme si elle ne tournaient pas.
Par contre avec un temps de pose plus long, mon avion sera toujours net, mais par contre les hélices ne seront pas figées et on comprendra bien la notion de mouvement de celles ci puisque je ne pourrais pas les distinguer nettement.
V – Pour aller plus loin
Ces trois réglages interagissent les uns avec les autres, et sont indissociables.
Si je baisse ma sensibilité (ISO) je vais sans doute devoir augmenter mon temps de pose ou ouvrir plus mon diaphragme.
Pour bien comprendre les effets de ces trois paramètres je vous invite à faire des tests en utilisant les modes semi-automatique (Priorité ouverture ou priorité vitesse) ou manuel.
Lors de ces exercices, n’utilisez pas des valeurs trop proches afin de bien comprendre leurs effets sur votre photo.
Par exemple, en mode priorité ouverture, prenez en photo un objet posé sur une table :
Faites une photo a f/22, puis une autre à f/4 et comparez les résultats.
Vous pouvez faire le même test en gardant une vitesse et une ouverture identique en ne changeant que les ISO.
Enfin pour bien comprendre la vitesse, utilisez le mode priorité vitesse, par exemple non loin d’une route, et faites une photo des voitures qui passent avec une vitesse rapide, et une autre avec une vitesse lente (un trépied vous sera sans doute utile).
Avec ces 3 petites exercices, vous devriez bien comprendre comment fonctionne votre appareil photo.
Amusez vous bien !